Les quatre principales tendances d’ingénierie à surveiller en 2025

Par Aruna Gosh et S. Shaurabh  | Le 20 février 2025
Ingénieur qui intègre une intelligence artificielle (IA) avec des algorithmes et des modèles d’apprentissage automatique pour interpréter des ensembles de données complexes.
L’ingénierie évolue grâce à l’IA, à l’apprentissage automatique, à la cybersécurité et la à cryptographie postquantique, qui encouragent l’adoption de solutions durables et de pointe dans tous les domaines.

Le monde de l’ingénierie évolue rapidement, propulsé par les avancées technologiques, les initiatives de développement durable et la demande croissante pour des solutions innovatrices dans toutes les industries.

En 2025, il est attendu que les tendances suivantes dominent le paysage de l’ingénierie :

1. L’intégration de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique s’accélère

L’adoption de l’intelligence artificielle (IA) a connu une augmentation, récemment. Dans un rapport de 2024, près de 75 % des organisations disaient utiliser l’IA pour au moins une fonction opérationnelle, alors que seuls près de 50 % d’entre elles l’utilisaient il y a six ans.

En 2025, l’IA s’apprête à devenir un impératif commercial en générant des informations fondées sur des données, en automatisant la prise de décisions et en offrant des recommandations et des expériences personnalisées.

Afin de maximiser les avantages de ces outils, que ce soit pour de l’entretien préventif, de la robotique ou de la conduite autonome, les organisations devront intégrer l’IA avec des algorithmes et des modèles d’apprentissage automatique (AA). L’IA peut se servir de modèles d’AA pour analyse et interpréter des ensembles de données complexes, alors que l’automatisation au moyen de l’AA peut rendre les systèmes d’IA plus réactifs.

2. La cybersécurité et la confidentialité convergent

Au milieu d’une vague d’adoption de nouvelles technologies et d’un réseau complexe (et souvent redondant) de règlements, les fonctions de cybersécurité et de confidentialité des données se croisent plus que jamais, en 2025. Utilisées de concert, elles peuvent protéger des données sensibles, assurer la conformité par rapport à un nombre croissant de régulations, conserver la confiance et assurer la continuité des activités.

L’IA aura également un rôle à jouer ici, à la fois en contrant les cyberattaques et en créant de nouvelles vulnérabilités. Par exemple, les employés utilisent souvent les outils d’IA sans qu’il n’y ait de cadre de gouvernance approprié en place, et les développeurs élargissent leurs travaux de codage sans même se demander si le code généré par IA respecte les normes de sécurité actuelles.

Plus que jamais, les organisations devront régler ces risques et bien d’autres de manière proactive en chiffrant leurs données sensibles, en mettant en place des pare-feu et des contrôles d’accès, et effectuant régulièrement une surveillance et des audits de sécurité, et en gérant l’accès aux données, surtout lorsqu’elles traitent avec des fournisseurs tiers.

3. La cryptographie postquantique devient un élément critique

Les organisations doivent se préparer à faire face aux futurs risques de cybersécurité, également. En effet, les ordinateurs quantiques parfaitement fonctionnels (72 % des cadres supérieurs des entreprises technologiques, des investisseurs et des chercheurs universitaires en informatique quantique croient qu’ils arriveront d’ici 2035) seront en mesure de briser les méthodes de chiffrement actuelles. En fait, les cybercriminels jettent déjà les bases au moyen d’attaques de type « collecter maintenant, déchiffrer plus tard », c’est-à-dire qu’ils volent des données chiffrées qu’ils pourront éventuellement déchiffrer grâce à un ordinateur quantique.

La cryptographie postquantique implique le développement d’algorithmes cryptographiques qui peuvent se défendre contre ces attaques tout en fonctionnant sur les ordinateurs habituels. D’importantes institutions ont déjà commencé : le National Institute of Standards and Technology a déjà déployé beaucoup d’efforts pour standardiser les algorithmes de cryptographie postquantique, surtout dans les domaines du chiffrement asymétrique, des signatures numériques et des mécanismes d’échange de clés.

En 2025, les organisations doivent commencer à se préparer à cette transformation. Un rapport récent a indiqué que 61 % des répondants prévoient d’adopter la cryptographie postquantique dans les cinq prochaines années, mais seulement 41 % d’entre eux sont en train de s’y préparer. L’interopérabilité pourrait poser problème : pour une transition réussie vers la cryptographie postquantique, il faut disposer d’une intégration fluide avec les protocoles et l’infrastructure existants, ce qui peut être difficile, car ce type de cryptographie implique des clés, des textes chiffrés et des signatures plus lourds.

4. L’IA agentique prend une place centrale

L’IA agentique fait référence aux systèmes d’IA qui font preuve d’un certain niveau d’autonomie, d’intentionnalité ou de comportement orienté vers un but, qui semblent agir comme des agents indépendants dans un environnement donné (p. ex., véhicules autonomes, systèmes robotiques et assistants virtuels).

De tels systèmes peuvent prendre des décisions et des mesures, et s’adapter en fonction de leurs objectifs programmés ou de leurs comportements acquis, souvent dans des contextes dynamiques ou imprévisibles. À l’avenir, l’IA agentique sera soutenue par des cadriciels à plusieurs agents qui lui permettront de prendre des décisions de manière dynamique, d’apprendre de manière adaptative et de s’intégrer de manière transparente dans divers écosystèmes.

Cependant, les outils d’IA agentique peuvent eux-mêmes créer des obstacles et des risques, des problèmes de sécurité et des comportements imprévisibles aux défis d’extensibilité et aux restrictions en matière de ressource, sans oublier les préoccupations éthiques. Établir des cadriciels de gouvernance complets, des tests et une formation solides, et des audits de sécurité réguliers peuvent aider.

Conclusion

En 2025, le domaine de l’ingénierie continuera d’être façonné par la convergence de technologies de pointe comme l’IA et l’apprentissage automatique, ainsi que par des fonctionnalités de confidentialité de données et de cybersécurité. Dans le cadre de ce processus, des technologies innovatrices auparavant réservées aux laboratoires de recherche et aux environnements universitaires pourraient atterrir entre les mains de dirigeants d’entreprises et d’employés dans toutes les industries et tous les territoires.

Cependant, 2025 sera également l’année où les organisations feront de grands bons en avant, que ce soit avec les systèmes d’IA agentique ou l’informatique postquantique. En d’autres mots, l’ingénierie ne comptera plus uniquement sur l’intelligence des machines, mais également le renseignement intelligent et la sécurité cryptographique.

Bien que nous ne puissions pas savoir ce que nous réserve le futur, il est clair que 2025 sera une année passionnante pour la communauté de l’ingénierie.

Chez Actalent, nous comprenons que préparer votre organisation à faire face aux problèmes de l’avenir exige une amélioration continue au sein de toute sa structure. Contactez notre équipe des systèmes et des logiciels pour savoir comment nous pouvons vous aider.

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